Schengen face a l'élargissment.
Il y a deux ans déjà, le premier Mai 2004, l’Europe s’est élargie à l’Est et au sud. Au-delà d’un engouement culturel européen qui rime désormais avec lointain, l’élargissement pose des problèmes structurels, notamment relatifs au fonctionnement institutionnels que nous évoquerons ci-dessous. Cet élargissement tend surtout à s’intéresser à la circulation des personnes dans l’espace Européen par le biais des accords de Schengen…Intéressons nous alors à ces derniers afin de mieux comprendre les politiques de l’UE en matières de flux de personnes, mais aussi de mieux saisir les enjeux dans lesquels s’inscrivent les politiques nationales.
Les nouveaux membres depuis MAI 2004
Le premier Mai 2004, l'union Européenne est passée à 25 états membres en accueillant 10 nouveaux pays : Chypre, l'Estonie, la Hongrie, La Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie et la Slovénie .
Quel poids ?
· Augmentation de l'espace géographique de 25 %
· Augmentation de la population de près de 20 % (soit 454,9 millions au total)
· Poids économique de l'ensemble des dix nouveaux adhérents est égal à moins de 5 % du PIB des quinze "anciens" membres.
· Richesse par habitant inférieure de 40 % à la moyenne des Quinze.
Nouvelles problématiques :
· Les risques de la nouvelle Europe sont nombreux, parmi lesquels le défi institutionnel du fonctionnement à vingt-cinq, (notamment lorsque certaines institutions fonctionnent à l’unanimité…) mais aussi les problèmes économiques et budgétaires (insuffisances du niveau de développement des nouveaux membres et une conjoncture très hésitante de l'ensemble du continent européen.)
· Le défi à moyen et long terme concerne également la politique, la culture et les questions sociales de l'Europe unie qui doit répondre à de nombreuses interrogations sur ses objectifs.
· Les nouvelles frontières posent enfin la question des rapports de l'Union élargie avec ses nouveaux voisins, notamment la Russie et l'Ukraine à l'Est ou le pourtour méditerranéen.