Paris City : épisode I

Aller courage, tiens bon ! Ca va te faire un joli pactole ! Ca faisait déjà deux mois que je me répétais cette phrase tous les matins...J'avais du mal a me motiver pour cette nouvelle mission que l'on m'avait confié à Paris City.Je déteste cette ville ! Certes depuis l'épuisement des ressources pétrolières la ville était moins polluée, cela avait eu pour cause la désaffectation de la moitié de sa population, et avec la crise économique qui s’en suivit c'était devenue le royaume du banditisme.

Le train entre en gare.Comme d'habitude les gens s'entassent devant les portes des voitures en se bousculant, agglutinés comme des fourmis autour d'un morceau de sucre, empêchant les autres de sortir, tout ça dans l'espoir d'avoir une place assise...Pathétique ! Comme je ne suis pas une fourmi je me retrouve nomade, m'obligeant à traverser les wagons un a un.C’est amusant comme le regard porté sur vous par les autres semble satisfait, presque insolent.Le train est bondé, je décide de m’installer en première classe.

Ici c’est une autre ambiance, fini les cris d’enfants, les papotages et autres gloussements de bonnes femmes.Avec l’arrivée de la psycho informatique, j’ai face à moi une dizaine de zombie bureaucrates parés d’électrodes, le regard fixés sur un écran holographique.Ca pourrait être plus calme, malheureusement certains de ces morts vivants me font partager leurs conversations téléphoniques insipides.

Je m’assois, pas en règle, et quelqu’un va très rapidement me le rappeler. Grosse erreur de sa part.

« Bonjour,  contrôle des titres de transport s’il vous plait »

« Oui, ok, très bien....Monsieur vous êtes en première classe  ?!» dit il en vérifiant mon billet.

Pourquoi cet imbécile se sentait il obligé de me prendre pour un idiot ? Il m’agaçait avec son air supérieur et méprisant.

« Ha bon, je n’avais pas vu.remarquez la différence n’est pas flagrante à part la moquette et les appuis tête tout joli »

« Je vais devoir vous surclasser.. »

Cet homme âgé d’une soixantaine d’année, récitait le règlement comme un vieux Juke Boxe, son ton blasé trahissait une trentaine d’année d’ancienneté, et il commençait sérieusement à m’exaspérer.Mon poing droit se crispait.

« Ecoutes Papy, si je suis la c’est pas pour satisfaire mon petit confort mais parce que ton train est blindé de monde, alors ton sur classement tu te le mets ou je pense !! »

« Il reste des places, je viens de traverser le train, j’en ai vu ! »

Il ne se démontait pas le bougre et continuait sa récitation en bonne élève qu'il était.

« T’en as vu ou des places l’ancien ? Et même si il en reste, crois tu qu’il y en ait assez pour tous les voyageurs debout ? Comment ça se passe dans ce cas, tu les dédommages ? »

« Il existe des réservations. »

C’en était trop et même au risque de me faire griller, je dégainais mon arme.La moitié des lobotomisés de l’informatique ne s’étaient pas aperçus de se qui se passait…. Ou ne voulaient pas regarder.Les yeux écarquillés derrière ses petites lunettes rondes, l’homme ne pouvait cacher sa peur face à un revolver d’un aussi gros calibre….Seule une petite goutte de sueur perlant le long de sa tempe gauche manifestait son humanité tellement il était figé..

A suivre…